Kadaversehorsam

Rosa Luxemburg

« … aussi longtemps que le soldat obéit aux ordres de ses supérieurs, selon lesquels le fondement de la puissance de l’Etat et du militarisme c’est l’obéissance absolue (Kadavergehorsam, obéissance de cadavre) du soldat. Nous sociaux-démocrates, pensons au contraire que ce ne sont pas seulement l’armée, les « ordres» d’en haut l’obéissance aveugle d’en bas qui décident du déclenchement et de l’issue des guerres, mais que c’est la grande masse du peuple travailleur qui décide et qui doit en décider (…). Selon la conception du procureur, c’est l’armée qui fait la guerre ; selon notre conception, c’est le peuple tout entier. C’est à lui de décider de la guerre et de la paix. Le jour où la classe ouvrière comprend et décide de ne plus tolérer les guerres, la guerre devient impossible ».

« Discours devant le tribunal de Francfort (1914) »,  Œuvres, Paris, éd. Sociales, p. 163-176, 1982b.